FRANCE SAUTEREAU
 
   
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Articles de presse dactylographiés, cliquez ici
Articles de presse sous forme d'image:
• Article (1/2 page) dans "Vers l'Avenir" du 18 septembre 2004 - écrit par Eric Guisgand.
• Article dans "Passe-Partout Wavre/Louvain-la-Neuve" du 6 oct. 04 - écrit par JL Hoste.
• "Le Soir " - 8 octobre 2004 - écrit par Vincent vanHam.
• Article dans "Passe-Partout Waterloo/Tubize" du 6 oct. 04 - écrit par JL Hoste.
• Annoncé sur Radio "Antipode" du 2 au 8 octobre - Article écrit par Paul Dupret.
• Article dans "Le Vif/ L'Express" du 6 août 2004 - écrit par Vincent Genot.
• "La Libre Belgique" - Libre Culture- 30 sept. 2004.
• "La Dernière Heure/Les Sports" - 1er oct. 2004.
• Article sur le site Pixelsbw.com.
• Article sur le site TheArtServer.be (en néerlandais).
• Article sur le site art-memoires.com - 21/04/05 - écrit par Emmanuel Mons delle Roche.
• Article dans "Vers l'Avenir" du 17 juin 2005 - écrit par Xavier Attout.
• Article dans "RixensartInfo" - septembre 2006.
" Article dans "Steps Magazine" - 09 octobre 2006 - écrit par Christophe Thienpont.
" Article sur "Pixelsbw.com" - septembre 2006.
" Article dans "La Libre Belgique" - septembre et octobre 2006.
" Article dans "Vers l'Avenir" du 10 octobre 2006 - écrit par Xavier Attout.

• Extraits de textes à propos des tableaux...
• Extrait d'une interview.

    Extraits de textes. A propos des tableaux de France Sautereau...
   


"...C'est un voyage de lumière et de couleurs à travers des pleins et des vides au sein de la matière. Des histoires sans parole entre ici et nulle part qui bercent l'esprit et invitent le regard à s'ouvrir différemment sur le monde..."

   
"...Après avoir passé dix ans dans diverses agences de Design bruxelloises, France Sautereau revient vivre à Rixensart, berceau de son enfance, pour se consacrer pleinement à la peinture. Entre l’abstrait et le figuratif, ses œuvres nous emmènent dans un monde à dominance ocre, orangée ou bleue dans lequel la question de l’être, son origine et son devenir est omniprésente..."
   
"...C’est sur des planches de bois qu’elle met en relief, gratte, traque les pleins et les vides pour faire apparaître des formes tantôt animales, tantôt humaines..."
   
"...Où que le regard se pose, l’oeil est le témoin privilégié d’une histoire dont la trame est construite de telle sorte que chaque spectateur reste libre d’y donner sa propre interprétation, son propre dénouement..."
 


Extrait d'une interview, réalisée par Mr Macelot, dans le cadre d'un projet d'étude sur le processus créatif :

 

France Sautereau
Née à Gand en 1966, elle a vécu de 1992 à 2003 à Ixelles pour revenir vivre aujourd'hui à Rixensart d'où elle est originaire. C'est en 1988, qu'elle remporte le 1er prix du concours organisé par le Ministère de l'Education Nationale sur «l'égalité des chances des jeunes dans la société». Elle fait ses études à Saint-Luc Bruxelles et Tournai où elle obtient avec grande distinction, en 1989, son diplôme de Communication visuelle. Après avoir travaillé plus de 10 ans dans le secteur des arts graphiques et du design, elle se consacre aujourd'hui à la peinture.


  Quel a été le point de départ de votre démarche?

L'élément déclencheur a été les dessins représentés dans les grottes préhistoriques et la terre rouge ramenée de Cahors. J’ai été frappée par la couleur rouge et ocre qui domine dans le paysage du Lot-et-Garonne. J’ai visité des grottes préhistoriques et me suis intéressée aux dessins qui jalonnent les murs de ces grottes. Ces dessins, sur la roche humide - ruisselante, que l’on ne peut voir que quelques secondes, sont magnifiques et puissants. Je me suis demandée quelles techniques avaient utilisé ces hommes dits «préhistoriques» mais si talentueux et surtout comment ces peintures avaient pu resister aux épreuves du temps et venir jusqu’à nous. J’ai voulu essayer de reproduire leurs gestes pour comprendre et c’est à partir de là que j’ai commencé à utiliser des pigments pour peindre, ainsi que de la chaux pour essayer de reproduire la roche.

  Et les portraits à l’encre de chine?

En réalité, j ’ai commencé par des portraits réalisés à l’encre de chine, fusain et crayon blanc. J’ai utilisé le noir et blanc pour aller à l’essentiel, pour mettre l’accent sur le regard, l’expression du visage, celle-ci soulignée de quelques traits blancs. L’idée du papier d’emballage comme support est née d’un cours d’histoire de l’art qui m’a beaucoup touché. Mon professeur avait dit une phrase qui, pour lui, était sans doute anodine: «Egon Schiele n’avait pas les moyens de s’acheter du papier à dessin, alors il dessinait sur le papier d’emballage que lui donnait le boucher». C’est à partir de là que m’est venue l’envie de dessiner sur du papier Kraft.
De plus, en encadrant mes dessins, avec le poids du verre, j’ai remarqué que le papier se plisse, crée parfois des rides, souligne ou accentue certains traits de caractère des personnages représentés. Il joue et interfère dans le dessin et apporte un plus au niveau de sa texture, sa couleur car il est moins froid et tranchant que du papier blanc.

  Mais d’où viennent vos idées de tableaux?

Parfois, je marche ou je vis tout simplement et une image sortie d’on ne sait où apparaît, s'impose à moi. Elle se projette en moi, ne me quitte plus, m'envahit entièrement jusqu'à ce que je l'ai appréhendée, façonnée, modelée, peinte et rejetée sur la toile. C'est vraiment viscéral. Tant que cela n'a pas été fait, elle me hante, erre en moi sans répit. Je dors et me réveille avec elle. Mon corps et mon esprit sont l'endroit où cette image habite, mûrit avant de naître dans le monde du tangible. Cette image ne m’apparaît jamais nettement, explicitement, je dois la traquer, la chercher, parfois gratter la première couche que j’avais posée, essuyer, recommmencer, observer, saisir l'instant et me laisser porter au plus profond de moi-même jusqu'à ce que l'alchimie se produise.

  Pourquoi utiliser des planches de bois plutôt que des toiles?

La technique de la Tempera – pigments purs et médium à base d’œuf - nécessite un support rigide afin d’éviter que la couche de couleur ne se craquelle. De plus, le support de bois me convient mieux que la toile car il offre une meilleure résistance aux gestes. Je construis les toiles, je les encolle pour les protéger afin qu'elles résistent au temps et à l'humidité. La plupart des icônes étaient réalisées sur panneaux de bois. C'était aussi la technique qu’utilisaient les primitifs flamands quand ils créaient leur tryptique. J’ai étudié quelques-unes des recettes qu’ils ont laissées et comme eux, je mélange les pigments bruts avec de l'huile de lin purifiée afin d'obtenir la consistance et la couleur qui conviennent. Ce qui est intéressant dans la technique de la Tempera, c’est que plus le temps passe, plus la couche de peinture se durcit et s’améliore. L’huile ne s’évapore pas mais s’oxyde ce qui rend la peinture insoluble à l’eau ou à l’alcool.

  On ressent un vrai rythme dans vos tableaux, une force dynamique...

Je peins à même le sol, c'est presque une danse au-dessus et autour de la toile et en même temps un acte très intime, charnel. Je cherche d'où pourra jaillir la lumière. Le corps entier participe au rythme des silences et des soupirs. Certains gestes exigent que je retienne mon souffle, et pour certains mouvements, je suis en apnée du début à la fin. C’est un jeu de respirations, un moment où je suis absente du monde réel et où c’est mon corps qui vibre avec le tableau. Mon esprit est en latence, il flotte, c'est du domaine du ressentir. Le geste est là, il s'inscrit dans l'espace et doit être guidé jusqu'à l'équilibre.

  Qu’est ce qui détermine le choix des couleurs?

Au départ, j’ai utilisé les couleurs naturelles, de la terre des environs de Cahors, les ocres jaunes, Terre de Sienne, en tirant un peu sur l’orange et le rouge. J’ai aussi utilisé le bleu qui est simplement une couleur que j’aime et qui évoque, pour moi, la profondeur. Je broye les pigments pour créer les couleurs, je mélange les ingrédients, c’est pourquoi j’ai parfois l’impression d’être comme l’alchimiste qui mélange, cherche je ne sais quoi et qui finalement trouve quelque chose qui était là, si évident devant lui.
Je travaille par touches successives de couches de couleurs, les plus transparentes possibles – sorte de glacis-, pour que la couleur témoigne de la lumière, de la matière et que l’on puisse plonger dans ce monde étrange qui est là en train d’apparaître. Les traces sont remontées à la surface.

   
   
   

 

prehisto grands portraits